Eglise Saint Pierre
Retrouvez l’histoire de l’Eglise Saint Pierre ici et le N° 64 “Eglise en Ille et Vilaine”
L’église Saint Pierre – XIe – Xlle – XVle – XlXe – Schiste et grès
L’église Saint Pierre, classé aux monuments historique, présente trois grandes périodes de construction. A la nef romane sont ajoutés, au XVIe siècle, le chœur et le collatéral nord. En 1828, la nef est prolongée vers l’Ouest et le clocher, déplacé sur la façade, surmonte désormais une tour aux solides contreforts qui abrite une tribune et le baptistère. Ces transformations sont dues à l’abbé Boury, un enfant du pays dont le nom est gravé à plusieurs reprises sur ses réalisations.
Les armes des anciens seigneurs de la Montagne ornent les pignons du collatéral de la façade Nord.
D’autres éléments remarquables qualifient cette église :
- un vitrail du nom de la passion du Christ du XVI° siècle.
- le retable du maître-autel, en pierre, orné de huit colonnes en marbre, est muni d’une glace et d’une huile sur toile du XVlle XVI Ile XIXe Siècle.
- un deuxième autel en pierre, avec un retable décoré de quatre colonnes de marbre et d’une huile sur toile du nom de la donation du rosaire du XVI le siècle. II se trouve dans le collatéral.
- la chaire en bois de 1670.
La grotte Notre Dame de Lourdes – XXe
La construction de cette grotte est sur l’initiative de la famille Morantin. Elle commença en 1913, fût interrompue par la guerre en 1914 et reprit en 1919. La bénédiction eut lieu le 11 juillet 1920 par le curé doyen de La Guerche. La grotte fut léguée à l’archevêché en 1929. Un pèlerinage est organisé le 15 août.
Les croix
Elles peuvent jalonner l’histoire d’une localité. A Visseiche elles sont peu nombreuses. la révolution en fit disparaître des quantités, une de ces victimes subsiste en dessous de la fenêtre de la sacristie. Autrefois elle faisait partie d’un calvaire du XVIe siècle en granit dressé sur la place devant l’église, qui fût brisé en 1791. Passée la tourmente, les paroissiens érigèrent des croix de bois qui n’ont pu résister aux années, telle celle du Tremble. Par contre, celles de la Melletrie, de la Gaufrère et du Moulinet peuvent encore résister quelques temps. Les croix en granit à la Julerie, à la Péhannerie, à la Haie Colin ont été retirées du cimetière en fin de concession funéraire. L’imposant calvaire en granit du cimetière date de 1874.
L’organisation, la gestion du territoire a toujours dépendu d’un organe décisionnel. Ce dernier disposait d’édifices spécifiques qui ont marqué le patrimoine bâti et les toponymies des lieux.
La plupart des hameaux existaient avant la fin du Moyen Age (XVIe siècle), certains remontent au début de la féodalité.
Nombreux de ces hameaux portent des noms rappelant les temps d’insécurité qui ont duré plusieurs siècles avec les raids vikings, les luttes féodales, les invasions anglaises ou françaises, les guerres de la Ligue, les expéditions punitives sous Colbert et Louvois. Les habitants se protégeaient par des fossés, des buttes de terre, des enclos de pieux, des ramures entrelacées et de fortes ferrures aux fenêtres.
Cour Pochard, la Grande Motte, la Motte, la Cour aux Saints, les Cours Janvier, la Basse Cour… autant de lieux dits qui témoignent de ces périodes.
Les Mottes Féodales
Vers l’an mille, le territoire de Visseiche était partagé entre plusieurs seigneuries qui avaient soin de se protéger et de s’affirmer par une motte féodale.
II s’agissait d’un tertre artificiel, généralement circulaire qui domine le fossé, qui le ceinture de quelques mètres. Une palissade en pieux et en planches de bois protégeait les paysans.
II y eut donc la Motte Branchu (actuelle Grande Motte), la Motte Sentier (la Petite Motte), la Motte entre l’Arnerie, la Rue Robert et la Haie Colin (tous noms moyenâgeux), Béziel eut aussi sa motte.
Les Manoirs
D’anciens manoirs tels que la Grande Rivière, appelée la Rivière du Désert (qui fut la principale seigneurie) et les Onglées n’ont pas gardé souvenir d’une motte.
Les différentes seigneuries qui occupaient les manoirs, à l’époque moyenâgeuse, se partageaient le territoire visseichais. A cette période, apparurent les premiers manoirs en pierre.
Le Château de La Montagne XIXe (Granit et tuffeau)
Le manoir de la Montagne est cité dès le Xllle siècle. En 1784, le château de la Montagne est abandonné, au profit du château voisin de Monbouan. II avait au XVllle une chapelle, un colombier, un jeu de paume et un mail. La seigneurie de la Montagne disposait, depuis le Moyen Age, du droit de haute justice et de droits féodaux bien singuliers. Le château de la Montagne est reconstruit au XIXe siècle
Le château en 1959
L’ancien Manoir de La Rivière du Désert (la Grande Rivière). A la Grande Rivière, il ne reste même pas le souvenir de la vaste châtellerie du Désert qui avait ici son siège et s’étendait sur le territoire des communes d’Availles, Bais, Brielles, Chancé, Domalain, tiennes, Moulins, Moutiers, Le Pertre, Saint Germain du Pinel, Vergéal et Visseiche. Le manoir avait alors douves, fossés, bois et 2 moulins à blé et à drap aux Moulins Neufs.
L’ancien Manoir de la Basse Cour
Au Moyen Age tout château avait sa basse cour où vivaient les animaux du seigneur. La Basse Cour de la châtellenie de la Rivière du Désert fut négligée voire abandonnée. En 1888, fut édifié sur ce site, le manoir actuel.
L’ancien Manoir de l’Onglée
Au Moyen Age, il existait aux Onglées un vaste domaine noble qui s’étendait :
- sur Visseiche : partie devenue la Basse Onglée où se voyait jusqu’en 1965 le manoir semi fortifié du seigneur
- sur Retiers : partie devenue la Haute Onglée où se trouvaient la Basse Cour avec bâtiments agricoles et le manoir des premiers seigneurs. Ce .dernier disparu dans un incendie vers 1860 et fut remplacé en 1874 par une belle construction actuelle élevée à quelques dizaines de mètres de celle brûlée mais sur VISSEICHE.
L’onglée signifie une partie d’une paroisse faisant enclave dans sa voisine (Retiers en Visseiche)
L’ancien Manoir de Béziel
Au Moyen Age existait à Béziel une seigneurie importante qui s’affirmait par une motte entourée d’eau et un bois s’étendant surtout en Bais.
Béziel était l’ancien nom des poiriers sauvages.
Bien d’autres manoirs ont laissé leurs traces dans le patrimoine de Visseiche :
- l’ancien manoir de la Juillerie (la haute et basse julerie)
- l’ancien manoir de Fossettes, fossettes vient de fosse
- l’ancien manoir de la Motte de Visseiche
- l’ancien manoir du Heaulme, heaulme signifie au Moyen Age, un nom de cerisier ou un casque de chevalier
- l’ancien manoir de la Noë, noë signifie lieu marécageux.
Au Moyen Age, en raison de la rareté de la chaux, on utilisait souvent le mortier de terre argileuse pour toute construction. Ceci n’était pas forcément un gage de durée millénaire.
L’usage de ces matériaux, les mariages entre seigneuries, le rachat de terres ont participé à la disparition des manoirs de grande ou petite noblesse existants au XVIe : Béziel, la Rivière du Désert, la Julerie, la Fossette, la Noë, la Gérardière, le Heaulme, la Grande Motte, l’Onglée, le vieux château manoir de la Montagne.
Les moulins
Avant la vapeur, la Seiche faisait tourner 27 moulins, d’après la carte de Cassini, sur l’ensemble de son trajet. Ces moulins avaient différentes fonctions: moulins à farine, moulins à tan, moulins à papier, moulin à foulons.
A Visseiche, les premiers furent probablement, vers les années 1100, le moulin Péan et le Moulinet dont il ne subsiste que le nom ce qui se conçoit car ils étaient tout en bois à cette époque. Ils furent remplacés par les moulins neufs qui eux mêmes disparurent au profit du moulin de la Grande Rivière, et du moulin de Visseiche dont il subsiste l’ossature. La prolifération des moulins élimina ceux ne disposant pas d’un débit d’eau tout au long de l’année.
Le Vieux Moulin de Visseiche fut modernisé au XIXe siècle. Mentionné en 1843 il est alors dirigé par Paul-Emile Daubrée qui souhaite le transformer en minoterie. Le 5 juin 1849, il dépose une demande de réparation de son moulin à blé et l’autorisation d’y établir trois paires de meules. Le moulin, appartenant à M Bridel, est réglementé par arrêté préfectoral du 24 septembre 1852. Un procès verbal de récolement, du 30 mai 1888, précise que celui-ci a converti son moulin en minoterie. Ses ouvrages régulateurs s’organisent en un déversoir et un vannage de décharge entièrement reconstruit, composé de huit vannes. En 1903, M. Binard demande l’autorisation de convertir la minoterie en laiterie industrielle. Celle-ci aurait cessé de fonctionner en 1914 pour déménager au Theil. Aujourd’hui l’ancienne minoterie est réhabilitée en maison d’habitation.
II y eut aussi le moulin à vent de la Montagne, celui de la Grande Rivière (il n’en reste quelques pierres dans la broussaille en dessus d’une ancienne carrière qui sert de débarras près de la Basse Cour), un troisième à la Grande Motte dans la “champagne du moulin”. Ils tournaient encore en 1847 et furent démolis en 1868.
Les puits et les fours
Ils datent pour beaucoup du XIXe siècle.
Les puits sont généralement de plan circulaire ou semi circulaire, une partie d’entre eux sont couverts en charpente. D’autres sont maçonnés en forme de “cabane”, la couverture est faite d’une voûte en tas de charge (moellons de grès)
Les fours à pain sont nombreux et individuels pour la plupart :
- isolés ou accolés à une boulangerie (le fournil)
- 2 formes de four isolés : circulaire ou rectangle
- Ils sont construits en moellons et voûtés en brique. Cette voûte est couverte d’une épaisse couche de terre (isolation thermique). Le toit est en ardoise à longs pans.
Pont de visseiche – Le pont du vieux presbytère
XVIlle – Pierre
Le pont de pierre enjambant la Seiche est composé de sept arches. II est construit à l’emplacement d’un pont gallo romain en bois, ainsi qu’une campagne de fouilles l’atteste. II fut construit en 1664 et reconstruit en 1750 et 1785.